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Distrimotor vend des moteurs en ligne
Grâce au Net, cette petite société savoyarde a conquis, en quinze mois, trois cents clients.
Internet permet à une société modeste et débutante de se faire connaître à peu de frais. En particulier dans le cas des entreprises qui se lancent sur des petits marchés ou a fortiori sur des micro-marchés dits de « niche ».
Distrimotor est un exemple parfait de cette stratégie. Alexandre Harbin travaillait chez un rectifieur moteur. Son envie de se mettre à son compte a coïncidé avec le développement d'Internet. Il a entrepris, en octobre 2000, de distribuer des moteurs et culasses en échange standard et d'occasion, des boîtes de vitesses et des pièces neuves : blocs embiellés, arbres à cames, kits de vis de culasse, chambres de précombustion, etc. Depuis novembre 2001, des pompes d'injection et des turbos sont aussi disponibles.
Basé à Annecy, Distrimotor n'a pas de stock ni d'entrepôt. Alexandre Harbin s'approvisionne auprès des grands acteurs du marché : VEGE, ATK, Black Diamond (Warrington). « J'enregistre les commandes, je les valide avec les clients. Cela étant fait, j'ordonne l'expédition directement à partir des usines des partenaires.» Les clients de Distrimotor sont à 95 % des professionnels, «en grande majorité des garagistes, mais aussi quelques concessionnaires qui ne trouvent pas dans leur réseau une pièce. » Le paiement se fait en contre- remboursement à la livraison, ou par carte bancaire.
Les conditions générales de vente évoquent le paiement sécurisé. Alexandre Harbin n'envisage plus de l'intégrer rapidement: «Les acquéreurs de produits qui coûtent plus de 3 000 e hors taxes aiment bien voir ce qui leur est livré avant d'en acquitter le montant. Le paiement en ligne s'imposera peut-être dans un second temps, quand les rapports avec les clients deviendront ordinaires, et quand Internet deviendra un mode de commande familier. Néanmoins, le contact physique, par téléphone, reste important dans notre domaine où il faut être précis sur le produit, la référence. »
Distrimotor a déjà vendu un moteur au Sénégal et compte « un client régulier en Nouvelle-Calédonie, un autre en Suisse ». Alexandre Harbin avance le chiffre de trois cents clients à la fin de 2001 et il revendique, en quinze mois d'exercice, un chiffre d'affaires de 2,5 millions de francs (380 000 e), avec un bénéfice qui «dépasse, pour l'instant, toutes les prévisions ». En dehors de l'autopublicité du Net et de la détection par les moteurs de recherche, la société se fait connaître par des insertions publicitaires dans la presse de l'automobile et l'envoi de mailings par fax. «Maintenant, les clients commencent à se passer le mot et à faire ma promotion par le bouche-à-oreille», se réjouit-il.
Sommaire dans sa première version, le site de Distrimotor a subi un lifting avantageux à la fin de 2001. Il décrit avec soin les produits distribués. Les clients peuvent visualiser les tarifs en ligne ou les télécharger pour les lire ensuite au format Excel.
A partir de la mi-janvier, la liste des marques qui figure en marge de la page d'accueil, reprise sous la rubrique intérieure « Identifier », autorisera la recherche exacte d'une référence produit.
J. G.
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